PLAK'ART
association art actuel
 
 
 

 

 

Le projet "lieux communs" a débuté en 1998, articulé autour de la ville d'Apt.
Des plasticiens ont été invités à réaliser des oeuvres in-situ après un travail préparatoire de 6 mois environ. La découverte de la ville leur a été facilitée par une équipe composée de photographes, architectes et archéologues. Ensuite chaque créateur a situé les lieux d'interventions les plus proches de sa propre sensilbilité pour mettre son projet en espace.

Plusieurs publications de Plak'art ont suivi ce cheminement, soulignant les liens entre les créations à venir et le passé des lieux choisis.
La sortie de chaque nouveau numéros du journal donnant lieu à un "apéritif trottoir" sur le site évoqué.

Par l’enfermement dans une trop longue opposition entre modernisme et histoire, culture contemporaine et patrimoine s’y sont meurtris. Par cette confrontation qui frise trop souvent le rejet ou l’affrontement, la culture contemporaine, qu’elle soit élitiste ou de masse, bourgeoise ou populaire, a des difficultés à faire émerger ses qualités au regard de ses défauts, dans un amalgame acritique. Parallèlement, la culture traditionnelle ou historiciste va, par exemple, jusqu’à mettre au ban des périodes entières trop soupçonnées de déviation ou de modernité. On en serait presque à oublier qu’il ne peut y avoir culture contemporaine sans histoire ou Histoire sans contemporanéité.

La ville d’Apt , tout comme l’ensemble du Pays d’Apt, a accumulé, de sa création romaine à son abondance industrielle, un patrimoine historique et culturel d’une richesse reconnue mais souvent méconnue. De cet ensemble, ou plutôt de ce qu’il en reste, soit par l’oubli ou l’ignorance, une infime partie nous apparaît au quotidien au regard de ce qui nous reste à découvrir.

Apt, d’aujourd’hui, en filiation de son histoire, avec ses hauts et ses bas, existe et dispose aussi d’un potentiel culturel et artistique important, reposant sur sa population, sédentaire ou de passage, avec ses envies, ses joies, ses peurs, ses mythes, en d’autres termes, sa, ou plutôt, ses cultures.

Kant, Emmanuel de son prénom, soutient, dans sa Critique du jugement, que par beaux-arts, on entend un mode de représentation [...] qui [...] contribue à la culture des facultés de l’esprit en vue de la sociabilité. Dans ce souci pacifiste, l’ association PLAK’ART, s’étant donné comme pôle l’art contemporain, se propose donc, même si ce semblant œcuménique n’est pas nouveau, de conjuguer les deux temps précédents. Sur trois années consécutives, appuyé sur l’édition aléatoire de son journal, PLAK’ART programmera des interventions d’artistes en vue de la découverte d’APT, de son histoire, de son patrimoine, de son présent ou de son futur.

1998 : un fil de craie bleue.

A l’image du devin qui traça le Cardo et le Decumanus fondateurs d’APTA JULIA, deux artistes, Curt ASKER et Laurent SFAR sont invités à dérouler le fil de leurs impressions comme tracé régulateur des découvertes futures. Outre leurs œuvres et des contacts avec le milieu scolaire ou le grand public, un suivi d’échanges et d’informations sera établi via la revue de l’association ou d’événements intermédiaires.

1999 : les petits cailloux.

Reprenant le canevas ébauché par leurs prédécesseurs, plusieurs intervenants mettront à contribution leur art (Philippe Cottenceau, Michèle Gignoux, Samuel La Roze, Jean-Daniel Berclaz) pour nous faire découvrir, voire redécouvrir pour certains, des lieux, des impressions, des ambiances, des légendes, vivantes ou non, passées ou à venir, de cette ville.

2000 : le legs.

Toute clôture, qu’elle soit d’une telle opération ou du deuxième millénaire, se doit de se terminer par une fête, mais aussi par les traces laissées aux ères futures. Cette troisième année aura donc pour ambition de laisser des empreintes plus pérennes pour une meilleure lecture de ce qui sera, dès lors, notre passé. Mais tout çà, c’est pour l’an 2000...

Pierre Ély